Lino – Requiem
Les années passent, aujourd’hui j’affiche une année de plus à mon compteur mais pourtant depuis lundi j’ai l’impression d’avoir rajeuni de 10 piges. Et ça grâce à Monsieur Bors, son album en boucle dans mon casque me rappelle pourquoi je suis tombée amoureuse du rap français. Requiem, mets mes neurones en effervescence, à chaque morceau j’essaie de capter les références que Lino balance. Et j’aime ce besoin irrépressible d’écouter plusieurs fois pour comprendre car les textes sont chargés.
Lino a l’art de faire des métaphores où tu es obligé de réfléchir pour les comprendre et ça faisait une éternité que je n’avais pas bavé autant sur des textes de rap français.
Et au-delà de la qualité d’écriture, la puissance des messages, ce constat pertinent de la société font de Requiem, d’ores et déjà un classique.
Les featurings qui ont tendance parfois à polluer les albums sont ici plutôt bien gérer. Gros coup de coeur pour le featuring avec Dokou (Fautes de Français) mais aussi pour la combinaison avec Niro et Sofiane (Narco). Bon tout n’est jamais parfait et les feats Youssoupha, Zaho (7 milliards sous le ciel) et celui de Corneille (Brûleur de frontières) sont malheureusement ratés.
Pour conclure, merci Lino pour ce bain de jouvence, et définitivement « les trentenaires, vous pouvez rallumer votre radio ».
J’espère vraiment que « son rap n’est pas un pansement sur une prothèse »
Pour ceux qui les auraient raté, voici les clips extraits de son album Requiem.