#BoostBelleville : rencontre avec Rebecca Dry
Après vous avoir présenté Max, le leader de la team #Boostbelleville. Je tenais à m’entretenir avec Rebecca car elle a débuté la course avec le concept lancé par Adidas qui met en compétition 11 quartiers de Paris en running. Rebecca nous explique comment elle s’est mise à courir, ce que cela lui a apporté. Elle nous fait part de son expérience, elle qui jamais ne pensait un jour pouvoir courir autant !
Tout d’abord, est-ce que tu peux te présenter ?
Rebecca : Je suis anglaise, je suis à Paris depuis presque 17 ans. J’ai été responsable communication et marques en agence de pub, avant de bosser 5 ans chez Eurosport, puis ensuite chez Samsung. En fait, je bosse sur tout ce qu’on peut faire en communication que ce soit campagne de pub, partenariat, sponsoring,…depuis 15 ans.
A coté de ça, tu es aussi Artiste.
Rebecca : Oui, ça fait 4-5 ans que je chante sérieusement, j’ai sorti un album de Soul « Rebecca Dry sings soul ». C’est devenu sérieux quand un guitariste m’a appelé pour faire partie d’un groupe, on a fait plus de 70 concerts. J’ai sorti mon album et on a été programmé à la radio partout en France. Je faisais ça en plus de mon boulot.
Aujourd’hui, on ne va pas parler musique mais running. Depuis quand t’es tu mise à la course à pied ?
Rebecca : J’ai commencé en octobre 2014, c’était lors de mon premier rendez-vous avec #Boostbelleville.
Comment as-tu découvert Boost ?
Rebecca : Alors c’est une super histoire. Max, le leader du groupe, on a bossé ensemble, il y a plus de 10 ans. Il bossait pour Wear qui était un magazine lifestyle, et il m’avait démarché pour un partenariat, du coup on était collègues de business et après on est devenu ami. Après on s’est un peu perdu de vue.
Puis je marchais à Belleville avec une copine et je l’ai croisé, il était avec Eliane, ils étaient en tenus de sport. Du coup, je leur ai dit : « oh mais vous êtes en tenue de sport, moi aussi j’aimerai m’y mettre », du coup ils m’ont dit : « Viens avec nous la semaine prochaine, viens rejoindre l’équipe » (#boostbelleville).
Du coup, j’ai retrouvé Max et en plus grâce à lui j’ai découvert #boostbelleville, je ne savais pas que ça existait. Comme j’étais dans une démarche plus saine, j’avais commencé à faire un régime, ça tombait exactement au bon moment. Comme quoi la vie ! Les harsards.
Ça a été quoi ta première impression après le 1er run ?
Rebecca : Je me rappelle, j’avais dit : « oh, je cours pas beaucoup, j’ai jamais trop couru, j’ai fait 3 km en mai, je suis lourde, je fais 1m82, j’ai pas trop le gabarit pour faire des longues distances. »
Normalement, c’est plus les filles plus fines, moi j’étais plutôt sprinteuse quand j’étais jeune. Du coup, je disais à Eliane : « je ne vais pas pouvoir tenir », elle me disait : « t’inquiète pas, on va aller doucement ».
Donc ma première impression, c’était cool, parce qu’il y avait tous les niveaux, les gens attendaient les autres à la fin. Je me rappelle, on avait fait la montée de Père-Lachaise et avec l’esprit du groupe j’ai réussi à le faire, et il y avait aussi une ou deux pauses qui étaient vraiment les bienvenues. Et j’ai fini le run.
Après, on est allé boire un verre, et c’était vraiment sympathique. J’étais très fière de moi. Le premier sentiment, c’était vraiment la fierté d’avoir fini 6 km. Alors que je n’étais pas du tout une coureuse.
Et tu aimais quand même courir ou pas spécialement ?
Rebecca : Non. Je l’ai fait parce que Max m’avait invitée et que je cherchais une nouvelle activité. C’était plus un test pour moi. J’avais plutôt une mauvaise idée de la course, je me disais, c’est long, c’est ennuyant, je suis lourde, j’ai l’impression d’avoir le pas lourd. Et comme j’avais des problème de dos, j’avais entendu que ce n’était pas très bon.
Après ce 1er run, je n’étais pas encore passionnée mais ça m’a donné confiance et ça m’a prouvé que je pouvais le faire.
Ça t’a motivé aussi pour aller courir toute seule ?
Rebecca : Oui, après 2-3 run. Et au début avec #Boostbelleville, j’étais incapable de courir sans musique, donc j’ai couru en écoutant de la musique les 2-3 premières fois. Et une fois que j’ai pris confiance et que je suis allée courir toute seule au Bois de Vincennes, alors que c’était impensable pour moi d’aller courir seule, j’ai aussi arrêté de courir en musique.
Quand j’ai commencé à courir seule et sans musique, là j’ai su qu’il y avait vraiment un truc, que j’avais franchi un cap et je me suis dit « Whaouh, j’étais incapable de faire ça ».
Qu’est-ce que tu aimes dans la course ?
Rebecca : J’aime encore beaucoup courir en groupe, c’est clair. C’est l’ambiance du groupe qui te pousse vers l’avant.
Puis ce que j’aime, c’est la simplicité de pouvoir mettre une paire de basket et sortir ça coûte rien. J’ai une sensation de liberté quand je cours, ce challenge personnel d’aller plus loin, d’aller plus vite, …
Et avec #Boostbelleville, au-delà de la course, c’était de rencontrer de nouvelles personnes, de faire partie de quelque chose, d’un mouvement, quelque chose de fun. C’est tout ça qui me plait dans la course.
Justement personnellement qu’est-ce que ça t’a apporté, tu sens une différence entre l’avant et après ?
Rebecca : Oh oui, énormément !
Ça m’a apporté une force mentale énorme, avant de courir je n’étais pas très bien, je venais de passer une période un peu difficile de ma vie et en reprenant sérieusement le sport et plus particulièrement la course j’ai gagné en force mentale. Ça fait un peu cliché car c’est ce qu’on lit dans les magazines, mais c’est vrai !
Ça a équilibré ma façon d’être, je gère mieux les émotions, je dors mieux, j’ai l’impression que je peux affronter tout et n’importe quoi.
Dès que tu passes des challenges physiques comme courir plus loin, ta confiance monte. Quand tu cours seule, tu élimines le stress, tu aères ta tête, ça m’a aidé à trier entre le superflu et ce qui est important, c’est bizarre de dire ça mais c’est vrai.
Tu as une vie très active, tu bosses beaucoup, tu donnes des concerts, du coup est-ce que tu trouves facilement le temps de courir ?
Rebecca : J’étais quand même en freelance récemment donc oui. Là j’ai commencé un nouveau boulot fixe donc peut-être que j’aurai moins le temps. Mais ce qui a changé aussi c’est que même si tu cours que 30 minutes, c’est déjà bien.
Et tout le monde peut trouver 30 minutes ou une heure, 3 fois par semaine, c’est une excuse de se dire qu’on ne peut pas.
Même en travaillant à plein temps, je sais que je vais trouver le temps pour courir, déjà le rendez-vous avec Boost mais aussi entre midi et 2, le dimanche matin,…Quand c’est un plaisir, tu trouves le temps.
Tu disais que tu as commencé en octobre et en mars tu faisais ton 1er semi-marathon !
Rebecca : Déjà quand j’ai fait ma première course avec #Boostbelleville, c’était 6 km, j’étais hallucinée d’avoir réussi à les faire. Comme c’est régulièrement entre 6 et 8 km,une fois par semaine, mine de rien tu commences à avoir une bonne forme physique. Et puis quand je courais seule au bois de Vincennes, je me faisais des 9 – 10 km et j’hallucinais de pouvoir les faire toute seule.
Puis, en découvrant le running, j’ai découvert un autre monde, qu’il y avait des salons du running, des courses, …tout ça avant ça ne m’intéressait pas. Du coup, autour de moi ça parlait du semi, avant jamais je n’aurai postulé pour ça ! Et du coup, je me suis dit, un marathon jamais de la vie mais un semi, pourquoi pas ? Et je me suis lancée dans l’aventure.
Je me disais si je cours 9 km, c’est juste le double et un peu plus. Et j’ai fait un entrainement de repérage où on a fait 14 km, et quand j’ai fini les 14km je me suis dit je sais que je peux le faire.
Y a 2 ans, j’avais couru 5km contre le cancer du sein et pour moi c’était énorme. Et là au début du semi, j’avais les mêmes sensations que pour le 5km, j’avais des papillons dans le ventre et là où il y a deux ans je me disais je suis fière si je finis les 5km, là c’était pour 21,5 km.
Pour le semi, je me suis dit, fais le doucement pour le finir, j’ai donc réduit ma cadence habituelle, je savais que les gens de #Boostbelleville m’attendaient au 17ème kilomètre, donc pour moi dès que je passerai le 17ème, c’est comme si c’était fini. Et quand j’ai vu Max et Eliane au 17ème, j’étais tellement fière de moi, les 4 km d’après, c’était comme si je volais dans les airs et dans la ligne d’arrivée, je flottais de fierté. J’étais sur un nuage.
Et après avoir franchi la ligne d’arrivée, je n’y croyais pas ! Et je me disais que j’aurai pu encore continuer.
Et là tu t’es dit, prochaine étape marathon ?
Rebecca : Voilà ! Je me disais 100 mètres avant la ligne d’arrivée, bon t’es content qu’elle soit là, faut pas se mentir, mais tu te dis, si je suis capable de faire ça, je suis capable de faire un marathon.
C’est dingue parce que ce n’était pas du tout dans mon radar, il y a quelques mois, ce n’était pas du tout dans ma vie, ces trucs-là.
Donc tu l’as pensé en franchissant la ligne d’arrivée et du coup c’est ton objectif 2016 ?
Rebecca : Oui, 2016, c’est objectif marathon. J’ai un ami qui a commencé à courir, il y a un an et qui fait aussi des marathons et c’est avec lui que je suis allée au salon du running, j’en ai profité pour prendre tous les dépliants des marathons dans le monde. Comme ça tu fais un marathon et tu en profites pour voyager.
C’est un vrai challenge pour 2016. Mais avant, je vais faire un semi en septembre en Angleterre. Ma sœur a une maladie musculaire et je vais courir pour lever des fonds pour sa charité. Et là bizarrement, je me suis mis un objectif temps.
On peut dire que tu es contaminé ?
Rebecca : Un peu, oui ! C’est incroyable parce que ce n’est pas que je me moquais des gens qui disaient ça, mais quand on disait le running, on en devient accro, je disais mais oui bien-sûr ! Et en fait, c’est un peu vrai.
Tu fais d’autres sports à côté ?
Rebecca : Oui, je fais de la natation, des cours de gym que j’adore.
Tu en faisais déjà avant de commencer le running ?
Rebecca : Un petit peu mais j’ai intensifié depuis que j’ai commencé la course avec boost.
Tu sens que ça te sert, qu’il y a des compléments entre chaque sport ?
Rebecca : Clairement ! Déjà, j’ai vu un changement physique.
Justement parlons-en, ça c’est souvent un critère de motivation.
Rebecca : Je faisais mon régime en même temps et avec le sport j’ai vu le changement sur mon corps. J’ai des muscles qui sortent, je ne savais même pas que je les avais. C’est incroyable, il y a des parties de mon corps qui se sont affinés. La course comme la natation, ça te fait perdre d’un peu partout, ça tonifie.
Grâce au running, j’ai une endurance beaucoup plus longue quand je vais nager.
Et du coup, tu as fait des scènes depuis, qu’est-ce que ça t’a apporté ?
Rebecca : La respiration, ça n’a rien à voir ! J’atteins des notes que je n’atteignais pas avant. J’ai une énergie absolument débordante.
Toute à l’heure tu parlais de confiance en soi, est-ce que du coup sur scène ça influe aussi ?
Rebecca : Non pas sur scène mais ça m’a donné confiance dans ma vie. Par contre, sur scène, je me sens plus belle parce que j’ai perdu du poids, je suis plus athlétique, …j’ai moins peur du regard des autres.
Pour finir, qu’est-ce que tu dirais aux gens pour qu’ils s’y mettent ?
Rebecca : Déjà, je suis de ces cyniques qui disaient, c’est quoi ces trucs où on devient accro ! Et finalement, c’est vrai. Après, faut être accro de manière équilibré, faut pas non plus devenir obsédé par ça.
Il faut commencer en groupe parce que ça te permet d’activer des leviers que tu ne savais pas que tu avais.
C’est accessible à tout le monde. Tout le monde est capable de courir même si on pense qu’on ne peut pas. On a tous les physiques dans le groupe, tous les âges.
Moi, j’ai commencé à 39 ans et je suis en meilleure forme physique que quand j’avais 25 ans !
Je le conseille comme sport d’entrée car ça fait travailler tout le corps. Il n’y a pas de contrainte, on n’est pas obligé d’acheter pleins de choses, pas besoin d’abonnement. J’encourage les gens à venir.
Enfin quel est ton regard sur le lancement par Adidas de cette battle de running à Paris ?
Rebecca : C’est un peu la tendance, y a pleins de marques qui le font. Moi, je trouve ça génial. En Angleterre, ça existe depuis longtemps, en France, on était un peu à la traîne. Donc j’étais contente quand j’ai découvert ça. Je trouve qu’Adidas a trouvé le bon équilibre, ils n’ont pas fait de marketing agressif. Ce sont des quartiers qui s’affrontent et même le t-shirt, tu n’as pas du Adidas partout, ils ont fait un truc esthétique. Ils n’ont pas essayé de nous vendre des produits à tout prix. Mais effectivement ça marché parce que j’ai maintenant 3 paires d’Adidas. Ils nous ont fait faire des essais sans jamais forcer personne. Y a Idris, par exemple qui était là lors de séances de testing, tu lui poses des questions et il répond à toutes. Ils sont très bons en conseils. J’espère que ça va se développer partout en France.
Moi, je ne viens pas de Belleville, beaucoup de mes amis vivent vers Belleville, je me sens affiliée encore plus à ce quartier maintenant.
Ça crée une gentille compétition entre quartier, tu as la sensation d’appartenir à un groupe, ça crée un lien.
Ils ont vraiment été très doué dans la façon dont ils ont « marketé », comme je dis non agressif.
J’ai une bonne vision de boost, ça m’a permis de courir, d’être plus saine, de rencontrer des copines, des copains aussi, d’élargir mon horizon et mon cercle d’amis. Le sport ça crée des amitiés, ce point là est très important. Puis, tu peux avoir des plans professionnels, …On a fait une séance chez un coiffeur, on a fait du pole dance, on a fait pleins de choses, donc c’est génial.
Merci Rebecca.